Vous venez d’acquérir une toile à la peinture à l’huile ou à l’acrylique. Vous vous demandez dans quelle pièce vous pouvez l’accrocher. Vous souhaitez que votre tableau puisse passer de longs jours de quiétude.
Sachez que la pièce que vous sélectionnerez sera déterminante pour sa conservation et sa longévité.
La conservation d’une oeuvre désigne l’ensemble des opérations destinées à retarder la dégradation et les agressions de l’environnement.
Une maison ou un appartement n’étant en général pas un musée, il existe cependant des règles que le bon sens impose afin d’éviter les dommages agissant sur une œuvre d’art. Certaines pièces sont plus conseillées que d’autres.
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Composition d’un tableau :
- un châssis : cadre en bois brut, non traité, et surtout très sensible aux changements de températures, bactéries, moisissures.
- des fibres : les toiles de lin ou de coton se tendent et se détendent en fonction de l’atmosphère de l’endroit où elles sont entreposées. Il y a rétraction quand il fait chaud, et dilatation lorsqu’ il fait humide.
Le coton se détend mais à mesure du temps, ne retrouve pas sa forme initiale et finit par se déchirer.
Le lin, lui, possède des qualités incontestables par rapport au coton et possède une durée incomparable.
- des pigments à l’huile, à l’acrylique, de la gouache, des colles, et autres techniques mixtes peuvent s’oxyder, se décolorer, se craqueler ou s’encrasser.
Où installer une oeuvre dans un appartement. Quelle pièce choisir ?
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Quelques gestes simples peuvent éviter des détériorations prématurées d’une oeuvre.
Dans la pièce qui servira de salle d’exposition :
- Le climat doit être le plus stable possible et en tout cas sans écart brusque.
- Eviter les pièces à fort taux d’humidité ou à proximité d’un point d’eau (salle de bain, salle d’eau, buanderie). Les projections et les vapeurs d’eau accélèrent le vieillissement d’une peinture d’artiste et favorise l’apparition de moisissures. Dans certains cas de cloques ou de fissures.
- Les rayons du soleil sont à éviter. Ils sont une source de chaleur et d’ultraviolets préjudiciables à la stabilité des matériaux. Ne pas dépasser une intensité lumineuse et éviter les fenêtres trop proches comme dans une véranda.
- Il est important de ne pas placer une œuvre à proximité d’une source de chaleur comme une cheminée, un poêle ou un radiateur, une bougie.
- Eviter les pièces “grasses” comme la cuisine. Tout comme vos murs exposés aux huiles de cuisine en suspension, votre oeuvre d’art subira le même traitement.
- Comme les rideaux ou les coussins, le tableau est constitué de textile favorable à la fixation de la nicotine et des odeurs de cigarette. Évitez les pièces très enfumées, non aérées. Avec le temps, les pigments vont jaunir et dégager une odeur assez inconfortable, très difficile à faire partir.
La pièce idéale :
Avec une température de +/- 20°C et équipée de points d’aération.
- la salle de séjour
- le couloir
- le hall d’entrée
- la chambre
- la bibliothèque
- la cage d’escalier
- le bureau
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Et les commodités : Peut-on exposer une œuvre dans un cabinet de toilette?
MON AVIS PERSONNEL: On ne m’enlèvera pas de l’esprit que derrière ce geste, se cache la formule : “Œuvre juste bonne à être exposée aux toilettes”. Je parle avec mon cœur d’artiste là. Voir une de mes œuvres aux toilettes, me donne tout de suite l’idée que “l’acquéreur n’a pas franchement le coup de cœur pour celle-ci, qu’il ne sait pas où la mettre”. Bref, il la “colle” aux WC, au placard… au mitard!
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CONCLUSION :
Si vous constatez un changement anormal sur l’une de vos œuvres comme une déformation de la toile, des parasites sur le bois, un écaillage ou une modification chromatique de la couche picturale… Inquiétez-vous des conditions de conservation et, en cas de doute, demander l’avis d’un professionnel.
