- « Ne rien avoir dans le ventre. »
- « Avoir du cœur au ventre. »
- « Avoir la peur au ventre. »
- « Montrer ce qu’on a dans le ventre. »
ou comme Homer Simpson “avoir des papillons dans le bide”
Beaucoup d’expressions traduisent le lien entre les émotions et la partie centrale de notre corps : le ventre.
Le ventre est l’endroit où les émotions se stockent. Un organe très utilisé chez les artistes car il est directement lié aux mains, aux yeux, au cerveau. Des outils bien pratiques qui servent à peindre, sculpter ou photographier.
Le ventre a un impact direct sur l’acte de création. Je développe dans le texte qui suit.
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Les Barbapapa, “Barbouille l’artiste”.
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1/ Que savons-nous de notre ventre ?
C’est un organe digestif bourré de neurones. Son action sur la psychologie et la physiologie de l’homme commence à peine à être explorée par les chercheurs. Il y a tant de choses qui restent à découvrir…
Chez l’artiste, c’est un organe primordial qui l’amène à digérer ses émotions et ses pulsions.
- C’est le ventre qui guide ses pinceaux et teinte sa palette.
- C’est le ventre qui lui donne l’énergie de peindre ou d’arrêter.
- C’est le ventre qui fait que l’artiste s’attache à ses œuvres comme à ses bébés.
Bref, l’artiste travaille avec ses tripes et ses entrailles, c’est bien connu !
Dessin animé “Tortues Ninja” extrait de la bande dessinée US de Kevin Eastman et Peter Laird.
Shredder et Krang (l’extraterrestre humanoïde dont la particularité est d’avoir un cerveau situé dans le ventre)
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LE VENTRE : centre de l’énergie vitale, des actes spontanés, de la coordination physique, de la créativité dans l’action. Mais aussi le lieu de l’enveloppe originelle, du repli, du bien-être. Le lieu du commencement et de la fin. Sous l’effet de l’émotion, il n’est pas rare d’apprendre qu’un artiste a déchiré une ou plusieurs toiles dans l’intimité de son atelier.
2/ Le syndrome de la toile blanche.
Quel artiste débutant ou confirmé peut se vanter de ne pas avoir expérimenté, un jour ou l’autre, ce vertige déconcertant que représente la toile blanche sans inspiration ?
Chez un artiste, ce blocage désigne, la difficulté à trouver l’inspiration et la créativité au moment d’entamer ou de continuer une œuvre.
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Pourquoi un blocage ?
Tout simplement parce que notre cerveau prend le dessus. Monsieur est très exigeant. Il souhaite une œuvre parfaite et avec des idées bien précises alors que le ventre, lui, souhaite juste s’exprimer et vibrer. Il est considéré comme le centre de la vie instinctive et intuitive.
Lorsque les deux extrémités ne sont plus sur la même longueur d’onde, la créativité bloque. Et BIM, toile blanche ! 
3/ Le lieu de l’indicible
Je pense que c’est pour cela que l’artiste est incapable de parler de ses réalisations, d’exprimer son ressenti, de mettre des mots sur son processus artistique.
- Pourquoi a-t-il fait tel geste et apposé telle couleur ?
- Pourquoi utiliser l’aquarelle plutôt que le pastel gras ?
Difficile de l’expliquer. L’artiste est souvent guidé par ses émotions donc par le ventre !
A NOTER : Au yoga, on considère depuis toujours que l’estomac et les intestins, sont le lieu de traitement et de stockage des émotions positives ou négatives.
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4/ Mon cas personnel
Chez moi l’acte créatif ne s’enclenche jamais sans un bien-être intérieur. Créer c’est voyager vers soi-même, tout comme dans la méditation.
Angoisse, stress, tristesse ou toute autre énergie négative bloquent alors mes vibrations ou pulsions créatives, je ne ressens plus le besoin de dessiner ou de peindre. J’ai une boule dans le ventre qui coince tout.
Ma solution : bouger pour se sentir légère !
L’activité physique est bénéfique (yoga, step, cardio, etc) car elle supprime les nœuds intérieurs situés dans le ventre. J’apprécie alors de prendre 1h dans la journée à m’activer.
Quand j’éprouve de la légèreté, de la souplesse, une envie de m’étendre, de m’étirer, de sourire (des sensations difficilement définissables), j’entre alors dans une phase hyper-créative. Et je l’ai remarqué, à ce moment là, mon ventre est détendu, souple, plat, élastique. C’est grave docteur ?
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Du côté de chez vous ?
Votre ventre agit-il sur votre créativité ? Voici la réponse d’Inès Corinto (ici), artiste qui s’exprime au travers de différentes formes artistiques : vidéo, danse, performance, écriture.
Et vous ? J’ai bien envie de savoir ce que vous avez dans le ventre ?
@eleofleur : Pas végétarienne mais sans gluten pour mon cas ! L’alimentation sans gluten me donne un peps fou ! 😉
Alors concernant l’alimentation, j’ai remarqué que ma créativité a fait un bond quand je suis devenue végétarienne (avec en plus, un engagement spirituel et philosophique).
Et quand je me mets à manger plus cru, plus de fruits et légumes (en jus par exemple) alors là, je suis au top.
Mais …le conditionnement , les habitudes etc font qu’on fait des écarts.
Mais une bonne alimentation + du dodo à foison + le grand de la campagne sont le trio gagnant chez moi 😉
@Serely : C’est super toutes ces pistes et directions pour lancer sa créativité. Je suis certaine que ça va aider beaucoup d’internautes.
En tous les cas, continuez comme ça, vous avez les bonnes méthodes 😀
Bonjour à vous!
Tout d’abord : merci pour vous articles 🙂
Peut-être que ça m’aidera à mieux comprendre mon processus créatif et mieux maîtriser mes élans! Je sais que j’ai un “mode créatif” qui s’enclenche et qu’il a besoin de stimulation pour venir. Avoir remis la maison à neuf, la sensation d’avoir accompli quelque chose. Les émotions négatives ne me perturbent pas trop, je les transforme en énergie tout court et je m’en sers ensuite. Le fait de devoir échapper à ces émotions souvent me stimule, d’ailleurs.
La seule émotion vraiment néfaste, pour moi en tout cas, c’est la sensation de langueur qu’on a quand on est “tout mou” et qu’on se sent capable de rien… Je tenterai le Yoga pour contrer ça, ça doit aider pour se recentrer et transpirer pour évacuer les toxines!
Sinon je pratique aussi l’écriture, même pour écrire un mini texte de 20 lignes, ça “lance la machine”. J’ai souvent plus de facilité à lancer des idées à l’écrit puis à les réaliser en image.
Merci pour tous ces bons conseils 🙂
@Mica Nguyen : Très juste c’est “lorsque je me sens bien que je peux foncer dans mes réalisations”. Tout à fait mon cas.
@Stormy Faery : Aaaaaah les petits croquis de coin de table. Ils débloquent plein de choses ^_^
Sympa cet article. Je ne sais pas trop pour le ventre mais j’ai expérimenté la même chose concernant le stress, les difficultés et les états d’être négatifs. En général ils bloquent la créativité. Et nous ne faisons pas toujours assez attention au fait qu’il faut se ménager un certain confort pour pouvoir créer. Bouger peut-être une solution.
Mais on peut aussi “évacuer” et “digérer” en exprimant (c’est à dire en faisant sortir) ce qui ne va pas justement via de simples dessins. C’est d’autant plus efficace quand on n’arrive pas à mettre des mots sur l’émotion. Dans ce cas un “gribouillis”, laisser courrir le crayon ou pinceau peut-être efficace. A double titre car justement cela permet de court-circuiter un mental perfectionniste qui nous bloque avant même de commencer quoi-que ce soit.
Tout à fait du vécu dans ton processus de crêation. Je ne fais rien quand je suis mal en point dans mon corps car c’est ma tête qui reagit et je suis comme vidée de tout ressort , de toute energie crêatrice. C’est lorsque je me sens bien que je peux foncer dans mes rêalisations.
@VX : Ventre et tête sont extrêmement liés !
Bonsoir,
les dernières études du cortex intestinal au niveau du lobe abdominal tendent à prouver que certaines émotions sont plus facile à digérer que d’autres, par contre le cortex pulmonaire pour le lobe pectoral est une forfaiture puisque faisant partie du torse mais non spécifiquement du ventre. J’imagine que ça doit être sympa de pouvoir lâcher prise comme ça, j’imagine seulement, je ne peux pas, non pas que je n’ai rien dans le ventre, c’est peut être seulement dans ma tête.