Thierry Trivès : “J’aime l’Art mais j’me soigne !”

Coup de cœur du jour ! J’invite un ami artiste, un sculpteur Pop Art à prendre la parole sur amylee.fr. Bienvenue à Thierry Trivès (ou TT pour les connaisseurs)

J’aime beaucoup son univers Pop, ses couleurs et matières, ses Toons mais aussi sa façon d’utiliser les mots. Voici un petit échantillon d’un de ses derniers écrits. J’ai adoré, j’espère qu’il en sera de même pour vous !

J’aime l’Art mais j’me soigne

“L’Art est une drogue et fait battre mon cœur en couleurs.

Le noir me Soulage, le rouge, le vert et le jaune me Warholisent, le cubisme me Picassole à me rendre Miró, le cœur me Dineïfie, le crane me papillonne et me Pasqualise sous perfusion, le bleu me Kleinifie à outrance et m’enivre, le “Peace & Toon” devrait-il me Trivesifier autant que le Love m’Indianise à l’international ?

J’ai des troubles psychosomatiques. Je Combas les Supers Erró, les Pin-up de Ramos et les seins de Schlosser que j’enferme dans les containers déportés de Klasen, destination Fantasmes. Je vois double, triple, je vois des BB à quatre pattes griffés Haring, des fondus de visages tramés Lichtensteinéïfiés, de grosses dames colorées Saint Phalloïdes qui m’écrasent les tempes, et des silhouettes tantôt Opiées tantôt Wesselmannisées qui font trembler ma chair.

Je vois les homards de Koons et la mort de Basquiat dans une inclusion d’Arman. Je vois les femmes disloquées et disproportionnées de Tobiasse monter nues les marches du Palais des Festivals de Cannes en quête de leur César. Ils sont tous là.

Trop de personnalités autour de moi. Je n’aurais pas dû tous les inviter dans mon rêve. Transpiration, fièvre, isolement et émotions, le verdict est tombé : Vous êtes un artiste!

Prescription de 2 toiles le matin, 3 sculptures la nuit, et absorption de toute la boîte à pharmacie de Hirst… à vie.

Cancer du créatif, du cerveau jusqu’à l’abdomen, Cancer de l’exception, du luxe, de l’unité, de la pureté, bénin/malin, peu importe, je suis malade à en crever, le cérébral me transporte sans analyse et me dinguolise. Il est prescrit « cerveau à ne pas scanner ni juger mais à surveiller de près ». J’aime l’Art mais j’me soigne”.

Texte écrit par Thierry Trivès, 02/08/2015

A suivre

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