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Le titre, l’étape ultime qui marque l’achèvement d’une oeuvre. Une suite de mots toute simple qui peut parfois donner du fil à retordre à l’artiste. En pleine recherche, il tombe alors dans un trou noir, et là, c’est le drame…

Es-tu en recherche d’idées de titres ? Et surtout d’astuces, de techniques, de trucs faciles pour créer des titres à profusion, et éviter ainsi les blocages.

Equipe-toi d’un calepin et d’un crayon, cet article tombe à pic !

 

La fonction du titre

Ajouter un titre à une oeuvre n’est pas chose anodine. L’artiste utilise le titre dans le but d’informer, de questionner, d’orienter le public mais aussi de faciliter l’échange quand il vient à parler d’une oeuvre précise avec un galeriste ou un client.

Par exemple, quand je mentionne La Joconde, tout le monde voit très bien que je parle du tableau de Leonardo Da Vinci.

Si ce tableau ne comportait pas de titre, je devrais alors faire une description succincte de sa représentation, et là, je suis certaine qu’on aurait plus de mal à se comprendre et à voir le tableau en question.

Informatif, attractif ou identitaire, le titre sert de repère, de balise, de point de vue, voire de condensé pour résumer l’idée principale que l’artiste a souhaité aborder au sein de sa composition.

Inscrit très souvent à l’arrière de l’oeuvre, le titre se différencie des autres annotations grâce aux guillemets qui l’isolent.

 

Comment faciliter la création de titres ?

Voici une liste d’astuces à retenir

 

1- LA SALADE DE FRUITS

A la manière d’une farandole, d’une ronde, d’un mélange de mots reprenant l’idée générale de l’oeuvre, l’artiste apporte une note plus savoureuse à sa composition.

– “Des fleurs et des étoiles”, “Femme au coeur d’or”, “Pluie étoilée”…

 

2- L’ADJECTIF

Utilisé en solo, l’adjectif indique la qualité ou la caractéristique d’une oeuvre.

– “Magnifique”, “Attachante”, “Merveilleux”…

 

3- LE VERBE

A l’infinitif ou à l’impératif, les verbes sont très astucieux pour donner du dynamisme à une composition.

– “Rêve”, “Danse”, “Voler”,…

 

4- L’HOMMAGE

En hommage à une célébrité, à un être cher, une ville, un livre, un film ou une année, on peut tout se permettre dans la création d’un titre !

– “Lady Gaga”, “Paris”, “1990”,…

 

5- LE DICTIONNAIRE DES SYNONYMES

En utilisant Synonymo, on a accès à plus de 40 000 synonymes de la langue française. Ca peut toujours aider.

– Pour “Merveilleux’, le dictionnaire des synonymes nous propose : étourdissant, fantastique, euphorique

 

6- LA NUMEROTATION

Un numéro et le tour est joué ! Voici un titre bien trouvé.

– “N° 01”, “02” ou “#01” (le hashtag est aussi utilisé pour numéroter à l’international)

 

7- LA COULEUR

Sur les milliers de noms de couleurs disponibles, il ne reste qu’à reprendre la teinte dominante de l’œuvre pour trouver la solution.

– “Bleu”, “Blanc poudré”, “Bleu ciel”…

 

8- LA CITATION

Pour créer un titre on peut reprendre un vers d’un poème, ou une phrase inspirante extraite d’une pièce de théâtre ou d’un refrain de chanson qui nous a accompagné lors du processus créatif.

– “La vie en rose” (Edith Piaf), “Bonjour Mon coeur” (Ronsard)

 

09- LE PRÉNOM

Nos tableaux ou nos sculptures sont comme nos bébés. Pourquoi ne pas jouer avec les prénoms ? Et oui, ça fonctionne très bien pour un portrait ou pour de l’art abstrait. Le prénom apporte davantage de personnalité, de mystère, d’âme à la composition.

– “Virginia”, “Aurore”, “Amy”,…

 

10- LE NÉOLOGISME

En inventant son propre dictionnaire, on peut jouer avec les mots. Tu verras, c’est très amusant !

– En contractant “Grunge +glamour”, on crée le mot “GLUNGE”

 

11- LA LANGUE DIFFERENTE

Parfois en anglais, en italien, ou même en latin, ça sonne mieux. Mieux vaut ne pas se priver !

– “Powerful”, “Ad vitam æternam”, “Grazie”,…

 

12- LE GENERATEUR DE MOTS

Il existe plusieurs petites applications en ligne, gratuites, faciles d’utilisation qui permettent de jouer avec les mots.

Si tu tapes “générateur de mots” dans ton moteur de recherche (Google par exemple), tu pourras t’amuser avec les mots.

 

13- LA LECTURE ALEATOIRE

Ouvrir un livre ou un magazine, et piocher le premier mot qui attire notre oeil. Bien évidemment, on a le droit de retenter si ce mot ne convient pas au premier tirage.

 

14- L’AVIS D’AUTRUI

L’avis d’un proche, du public, de sa communauté Facebook ou Instagram peut être très astucieux. Il faut juste poser la question, et laisser la magie opérer.

– “Quel titre donneriez-vous à cette oeuvre ?”

 

15- L’HUMOUR

L’artiste donne au public des indices quant à la tonalité de l’oeuvre. Tout est permis, les jeux de mots, l’ironie, un allographe, un anagramme, une boutade.

– “LHOOQ”, célèbre tableau de M. Duchamp

 

16- LA DATE

C’est ultra simple comme titre mais cette astuce a le mérite de fonctionner.

– “12 juin 2002”, “3 mai 2001”, “25/11/2019”,…

 

17- LE SANS TITRE

Même les artistes ont leur joker ! Le célèbre “sans titre” bien connu de Picasso, Miro et des autres grands maîtres a aussi sa place dans cette liste.

– “sans titre” qui marche aussi avec “untitled” en anglais.

 

18- LE MATÉRIAU

Les sculpteurs utilisent souvent le matériau d’origine comme titre d’évidence.

S’il y a plusieurs oeuvres créées dans ce même matériau, l’artiste ajoutera alors une date ou une codification particulière pour dissocier plus facilement les oeuvres entre elles.

– “Bronze n°2”, “Bronze juin 2004”

 

19- LE MESSAGE

Une oeuvre peut aussi délivrer un message inspiré d’un fait de société ou d’une actualité.

– “Gilets jaunes”, “Liberté du peuple”, “Monde digitalisé”, etc

 

20- LA QUESTION

Lorsque l’artiste pose une question au lieu d’indiquer un titre, il ouvre ainsi la porte à plus d’interactions et laisse la liberté à toutes les interprétations possibles.

– “Qu’est-ce que cela vous inspire ?”

 

Du côté de chez toi?

D’autres idées à partager concernant la création du titre d’une œuvre ?

N’hésite pas à ajouter ta suggestion en commentaire ci-dessous.

 

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3 commentaires

  1. C’est toujours compliqué de choisir un titre. Je trouve intéressant de regrouper ces éléments, je n’avais pas réalisé toutes ces possibilités, même si je les utilise les uns ou les autres.
    Avec le thème de l’humour, j’ajouterai les jeux de mots. J’ai d’ailleurs fait une série entière nommée “(je)ux de mots”. Et là, j’étais partie des titres pour aller vers la peinture. C’est un autre exercice très amusant.

  2. J’ai testé les anagrammes pour les titres aussi !
    Habituellement je cherche un titre qui donne un indice mais pas trop. J’aime les jeux de mots ; par exemple, j’ai appelé un tableau “le religieux perdu” en référence à Pasteur ou encore “Sainte Campagne” en référence à Notre Dame des Landes.

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