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Il y a quelques semaines, je vous avais parlé d’un sujet sur “Comment tonifier sa création ?”, cet article annonçait une suite. Chose promise, chose due ! Aujourd’hui je vous l’illustre avec quelques exemples.

Quand je parle d’entraînement, je ne parle pas d’un bootcamp à caractère militaire. Loin de moi l’idée de vous faire mordre la poussière ou de vous pousser à escalader des murs lisses.

L’entraînement artistique est complètement différent et surtout moins brutal !

Il faut se représenter ce rendez-vous personnel comme un élan doux et positif tourné vers la création améliorant la confiance en soi, comme un exercice d’application facilitant la mémorisation du geste, comme un remède aux différents blocages, comme un acheminement tendant vers un but. Le but étant de développer la maîtrise !

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☑ Un Rendez-vous artistique passionnant

Pour faire de ces rendez-vous artistiques des moments de purs plaisirs, ayez à l’esprit que ce sont des divertissements personnels. Prenez-les avec sourire et délectation ! Ne voyez pas ces rendez-vous comme une corvée à suivre ou un cours obligatoire.

Installez-vous confortablement sous la tonnelle du jardin, dans votre pièce favorite ou dans un parc.

Contemplez votre matériel, votre trésor… N’est-ce pas plaisant de prendre un peu de temps dans une journée pour jouer avec ses crayons, ses pinceaux, ses couleurs, ses doigts, son cerveau, et laisser l’imagination vagabonder ? Savourez cet instant !

☑ Sortir de sa zone de confort

Après plusieurs séances (surtout au début) il est fréquent de sentir un relâchement voire même une envie d’abandon. Ce piquant ressenti s’installe lorsque l’on laisse libre cours aux idées négatives.

Stop ! N’écoutez pas Cruella, cette vilaine langue de vipère ! Elle se manifeste seulement pour détourner l’artiste ou le créatif de ses objectifs et l’engluer dans des peurs irrationnelles.

A NOTER : Si Cruella ramène son armada de méchantes critiques, c’est bon signe cela veut dire qu’on lui échappe en sortant de notre zone de confort. Et comme chacun sait, sortir des habitudes peut être très effrayant. Mais c’est tellement bon de tenir tête à Cruella. Alors, restons positifs/ves, continuons d’avancer, la nouveauté développe la créativité.

☑ Le carnet

Prenez un carnet, ouvrez-le, et lancez-vous dans l’accumulation de petits dessins. Sur ces pages, on a le droit de se tromper, de tâtonner, de recommencer, d’innover, de refaire autant de fois que l’on souhaite.

Pour affiner l’observation et le détail, on a le droit de s’aider d’un modèle ou bien de travailler “sans filet” pour mieux lâcher prise.

A NOTER : Donnez une orientation ou une thématique inspirante. Travaillez à votre rythme. 45 minutes vous suffisent ? Très bien. Vous préférez 2h ? Ça le fait aussi. Dessinez sur une double page si vous avez besoin de plus d’espace. Soyez à l’aise, et faîtes comme bon vous semble !

 

☑ Mon programme MENSUEL CRÉA/FIT

Programme sur 1 mois, renouvelable selon besoins.

Pour le mois de mai 2017, j’avais calé mon programme CREA/FIT le lundi et le vendredi. En juin, j’ai préféré bloquer mon mardi et mon vendredi car mon emploi du temps me le permet davantage.

A NOTER : Vous souhaitez planifier d’autres jours ou d’autres thématiques ? Vous ressentez le besoin de vous concentrer sur une seule activité ?

Allez-y, c’est votre rendez-vous. Vous avez le droit d’établir un programme qui vous ressemble.

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☑ L’EQUIPEMENT CRÉA/FIT

  • 1 carnet, papier épais, format A4 ou A3
  • Le matériel de base qui correspond à la technique sélectionnée
  • 1 thème comme objectif (avec une série d’images modèles en relation avec le thème)
  • Jour(s) et heure(s) définis dans la semaine (et s’y tenir tout le mois)
  • 1 horloge pour respecter la durée de l’entrainement.

A NOTER : Pour chaque séance, pensez à regrouper tous les documents utiles (photos sur papier, livre ou tablette si besoin) qui nourriront votre inspiration.

A NOTER : Afin d’éviter du perdre du temps dans la mise en place du matériel lors de chaque séance, je conseille de tout regrouper dans une boîte de rangement, un grand sac shopping ou une petite desserte à roulettes. Plus on se met vite au travail et plus la motivation est persistante.


☑ Mes EXEMPLES ILLUSTRES DU MOIS DE MAI

Normalement ces cahiers d’exercices ne sont pas faits pour être montrés au public comme mes tableaux mais pour donner une idée plus précise de l’entrainement réalisé, voici quelques photos.

Le lundi chez Amylee, c’est donne-moi la main et c’est parti !

Le vendredi chez Amylee, c’est “fruits” à volonté pour une bonne dose de vitamines C !

 

Du côté de chez vous :

Ces pistes, ces orientations de travail vous sont présentées pour vous aider à avancer dans votre démarche créative. Le secret du succès réside parfois tout simplement dans un changement de méthode de travail et surtout dans une régularité.

Alors n’hésitez pas à m’envoyer vos programmes CRÉA/FIT et vos résultats du 1er mois. Je suis curieuse de voir ça !

    Bannière Géant des Beaux Arts    

12 commentaires

  1. @Eric C : Pour mes carnets “voyage”, j’utilise 2 formats : le A4 ou le A5.
    Comme toutes les filles, j’ai toujours un sac sur l’épaule 😉 C’est donc très pratique pour y glisser son carnet !

  2. Bonjour,

    Merci pour cette routine, très intéressant.

    j’ai essayé à une époque.. ma difficulté ne vient pas de dessiné mais de choisir le format du carnet. J’ai essayé du A4 (trop grand trop lourd). J’ai pris plus petit (trop petit).. j’ai pris des zap book : bonne taille mais trop épais…

    ça pêut paraitre ridicule mais je n’ai pas trouvé le format qui me convient.

    Quel format utilisez vous ?

    Cordialement

    Eric

  3. @marina: aaah Super l’inspiration par l’environnement. Aaaah les automatismes un sujet que je pourrais traiter lors d’un prochain article. Je note !

    @jimmy P: je suis tes aventures graphiques sur FB et on voit que tu prends de plus en plus d’assurance. Continue ainsi. J’aime beaucoup.

    @pauline: la curiosité est une belle qualité dans les arts plastiques! Hâte de voir des photos circuler sur le sujet !

    @viviane: ca peut arriver à tout le monde mais attention que les jours ne s’accumulent pas trop car on perd très vite la motivation de s’y remettre 😉

  4. Ah j’aime bien l’idée d’un rendez-vous thématique avec soi-même ! Je vais réfléchir à ça et voir comment je peux adapter ça de mon côté pour ma pratique. Ca éveille ma curiosité en tout cas et ça me donne envie 😉

  5. C’est vraiment une bonne idée. Je fais déjà un peu ce genre de choses, vu que je fais un dessin tous les jours. J’ai eu quand même du mal à sortir de ma zone de confort 😉

  6. super! depuis le 1er juin, je gribouille dans mon carnet tous les jours des petites fleurs ou plantes sauvages locales. Je les observe beaucoup dans la nature et ça m’a donné envie de les dessiner. Je tombe vite dans les automatismes quand je peins des fleurs ou des feuilles, cela va m’en sortir (je l’espère!)

  7. @Elize : Merci beaucoup 😀 Durant le mois d’entraînement, mes carnets thématiques sont très utiles pour éviter la page blanche.
    Quand c’est un peu fourre-tout, c’est là où mon intérêt baisse, et souvent à chaque début de séance, je me dis “qu’est-ce que je pourrais bien dessiner”.
    C’est un de mes profs de dessin académique qui fonctionnait ainsi – par thème – et j’ai depuis conservé sa méthode qui me va bien.
    Une fois le mois terminé, on peut rester sur le même cahier (à la suite) et commencer une nouvelle série sous un autre thème, et ainsi de suite.
    Pas besoin de réfléchir à trouver un sujet à chaque nouvelle séance, ce qui libère l’esprit véritablement.
    A la différence de mes petits cahiers de crobards qui sont des défouloirs et des trucs fous (que je ne termine jamais), mes cahiers d’entraînements ont vraiment un but et une fonction. Ils m’orientent et recadrent mon esprit.

    C’est original l’espacement des pages mais je ne vois pas trop l’utilité. Si tu peux m’expliquer, ça m’intéresse.

  8. Je me reconnais là-dedans aussi.
    Et surtout quand il s’agit des mains. J’en ai fait un paquet en automne dernier.
    Par contre, les carnets thématiques c’est pas trop mon truc (parce que le thème change en cours de route). Mais au final, un carnet pêle-mêle, c’est aussi sympa à regarder. On m’avait aussi conseillé (pour le mode pêle-mêle) de ne pas mettre prendre les pages dans l’ordre.
    Par exemple, dans la période ‘mains’, tu utilises les pages 1, 5, 10, 20, 22. Puis sur la période ‘fruits’, tu t’y mets sur les pages 2, 7, 21, 35. Et ainsi de suite.
    C’est juste une idée en plus, en passant.

  9. @Aurélie: Ooouiiii, j’ai suivi tes aventures sur les RS :D. C’est un très beau projet, et je constate que de belles choses prennent vie, c’est super !!! Bravo les filles 😀

  10. C’est drôle car tous les points que tu énonces je les aies réalisés avec Les Croqueuses de Paris sans le réaliser vraiment. Le rdv, le carnet, sortir de sa zone de confort. Sauf que c’est sur un format différent car pas seule toutes les semaines mais tous les mois sur une journée complète avec mes copines Croqueuses. Comme notre thème c’est dessiner Paris, cela m’a obligé à dessiner de l’architecture forcément. Moi qui n’aimais pas ça avant et qui en faisait très rarement, maintenant avec l’entraînement régulier j’y prends goût et je vois l’évolution. Je me suis même mise à une nouvelle technique: le feutre à alcool. Ça aussi ça sort de notre zone de confort. Il faut aussi que je me fasse un carnet d’entraînement spécial mains en dessinant les mains du Louvres. C’est qqchose qui me tente depuis un moment afin d’affiner ce travail aussi.

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