Il y a quelques semaines, j’ai reçu un e-mail troublant et terriblement émouvant.
Un e-mail destiné aux personnages de mes tableaux.
Avec l’autorisation de son auteur, je vous publie l’e-mail aujourd’hui.
Lettre à Paloma, Asia, Judith, Marilyn, Dana…
par Gonzague D.F.
“Pardonnez-moi Amylee de ne pas m’adresser à vous aujourd’hui…
Je ne suis pas coutumier des grandes confessions mais j’y suis poussé à présent par un élan aussi frénétique qu’incoercible, et je ne me contrôle plus.
C’est à vous, idylliques Demoiselles qui jaillissez sous les pinceaux d’Amylee que je décide de m’ouvrir, non sans avoir longuement hésité, de peur, par trop de témérité, de vous perdre à jamais.
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Comment vous évoquer ?
Par une kyrielle d’adjectifs singuliers féminisés ; colorée, fleurie, flamboyante, radieuse sucrée, tournoyante et enjôleuse, euphorisante, mais aussi accomplie, aboutie, fignolée et peaufinée ?
Par l’émotion que vous dégagez chacune, tantôt criante, tantôt en demi-teinte, tantôt en retenue mais toujours communicative ?
Je vous sais différentes les unes des autres et garde précieusement en mémoire la tendresse de Dana, l’espièglerie de Marilyn, la sensualité de Flore et la pétillance de Stefany, mais vous vous ressemblez aussi, et parfois dans un détail infime qu’il me plait à découvrir.
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Je ne vous ai jamais été présenté et si moi je vous connais, vous ne me connaissez pas. Je ne peux prendre rendez-vous avec vos beautés que par le truchement d’une autre toile.
Oui, c’est bien moi qui ne cesse de toujours vous espionner sur le site d’Amylee*, sur son blog, sur sa page Facebook* pour suivre vos actualités et pour pouvoir être toujours au fait des nouvelles naissances.
J’enrage, je suis jaloux de savoir Amylee toujours entourée de vous, mes Belles, alors que nous sommes séparés par cet écran frustrant et réducteur.
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Savez-vous quel serait mon plus grand bonheur ?
Découvrir un jour votre réalité sans que vous soyez abritées derrière ce terrible paravent numérique.
Ah ! Vous rencontrer ! Saisir votre émotion de front ! Poser physiquement mon regard sur vous ! Et capturer quelques bribes d’une technique artistique pour m’expliquer votre naissance et votre originalité.
Je le sais, ce jour arrivera.
Je sais qu’un jour je viendrai vous rendre visite, la visite événement de mon existence, et je suis certain qu’à ce moment-là vous me reconnaîtrez….
Oh suprême délectation ! En inviterai-je une, ou plusieurs, à venir s’installer chez moi ! Je n’ose penser à la difficulté de choisir! Comment désigner l’élue ? Les élues ?…
Non, ne soyez pas jalouses. Je vous aime toutes sans discernement.
Rendez-moi cet amour en me laissant vous admirer, m’imprégner de vous pour me ressourcer et m’emplir de votre énergie dans un bonheur toujours enluminé.”
G. D.F
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*: je me suis permise de rajouter les liens dans le texte original.
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Montage © Amylee
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Une lettre sublimissime qui m’a littéralement coupé le souffle. Merci Gonzague.
D’habitude si bavarde, votre e-mail m’a laissé et me laisse encore sans voix.
C’est dans ces moments là que j’adore exercer le métier d’artiste peintre.
@artize : Merci pour le petit message ^_^
@RD : Madame Rouge me fait plaisir en me donnant de ses nouvelles 😀
Madame Rouge s’en moque, elle garde son sourire, elle n’a pas de concurrente.
Quelle belle déclaration ! Comme disait Picasso “Un tableau ne vit que par celui qui le regarde”. Un grand bravo pour l’émotion que vous nous faites partager…