Voilà que je reçois de plus en plus fréquemment des demandes d’artistes qui souhaitent bénéficier de mes contacts pour avancer dans leur carrière artistique.
Il est vrai que bénéficier du coup de pouce d’un autre artiste peut s’avérer être un accélérateur et notamment dans une recherche de lieux d’exposition. Cela ne signifie pas pour autant frapper à une porte et se retrouver d’un coup, croulant sous les relations professionnelles.
Demander une approche à un artiste implique ce dernier, qui devra agir en intermédiaire dans un acte qui demande réflexion et discernement si l’on ne veut pas que les trois parties en pâtissent (artiste sollicité, artiste demandeur et galerie/lieu d’exposition).
Je développe dans l’article qui suit.
.
1/ LES RISQUES DE LA RECOMMANDATION :
Il fut un temps où je partageais mes contacts, donnais des adresses naturellement, sans forcément bien connaitre les personnes en demande.
Ma réaction spontanée me portait à répondre à leurs désirs.
.
Des retours décevants m’ont fait prendre conscience de mon attitude parfois inconséquente, et de la nécessité d’une réflexion.
J’ai dû faire face à des échos négatifs évoquant le peu de sérieux, de professionnalisme, de rigueur ou même de correction de certains qui s’étaient réclamés de moi.
La connaissance de l’autre, des ressentis communs, des échanges francs et sur un long terme, des expériences partagées, sont nécessaires et peuvent éviter bien des désillusions.
.
A NOTER : Ne jamais oublier que recommander une personne, c’est la signaler à la bienveillance d’une de ses connaissances. C’est donc se porter garant de ses compétences dans le respect de la personne à qui elle est confiée.
.
.
2/ SE POSER LES BONNES QUESTIONS :
Cet/cette artiste qui s’adresse à moi aujourd’hui :
– Est-ce qu’il ou elle appartient à mon réseau : proche, professionnel, web ?
– Est-ce que des rencontres ou des échanges ont eu lieu par le passé ?
– Est-ce que son portfolio relève de mes coups de cœur ?
– Pourrais-je évoquer en quelques mots ses traits de personnalité ?
– Me serait-il possible de mettre en avant ses valeurs artistiques, de parler de ses réalisations concrètes, de ses succès ?
– Va-t-il ou elle bien matcher avec le contact proposé? C’est bien sûr essentiel.
.
A celles et ceux qui provoqueraient chez moi incertitude et embarras quant aux réponses aux questions posées ci-dessus, je vais dire avec regret que je ne saurai m’engager aujourd’hui dans un échange dont je ne vois pas l’issue.
.
A NOTER : Communiquer et d’interagir aujourd’hui avec des artistes que l’on apprécie et estime permet toujours d’entretenir son réseau et de faciliter sa carrière de demain !
3/ LE CARNET D’ADRESSES :
Il se construit au fur et à mesure de notre avancée dans le milieu artistique. Il est personnel, unique et évolue en même temps que l’artiste.
– La liste de contacts se développe avec les rencontres et les échanges.
– Plusieurs années sont nécessaires pour constituer un bon carnet.
– Respect est le maître mot pour conserver et augmenter ses contacts.
– Certains contacts sont donnés à titre personnel et ne souhaitent pas être diffusés à d’autres.
– C’est un outil précieux que préserve tout bon professionnel et même un artiste.
.
Enfin et ce qui n’est pas le moindre, dans un carnet, les contacts professionnels sont en rapport avec le profil de l’artiste ; son univers, ses compétences et sa sensibilité.
@Diane Rousseau : Aaah ça me fait plaisir ton petit message ! Et oui “chacun fait son chemin” ^_^
Bon article Emilie ! Effectivement, un artiste développe son univers à lui et tous les univers ne peuvent parfois pas cohabiter au sein d’un même salon, d’une même galerie… il y a toujours des thématiques ou des appartenances (les visionnaires n’exposent pas avec les réalistes par exemple). Il n’y aura donc pas forcément les mêmes personnes à contacter d’un artiste à un autre. Chacun fait son chemin et on ne répètera jamais assez que ce sont les multiples expériences qui forment l’artiste. 😉
@cynthia D : Merci beaucoup ! 😀
@JennyR : Je sais très bien que ce n’est pas facile, et tout sa vie, l’artiste doit travailler sur le réseau. Rien n’est acquis définitivement.
@VX : Oui, se fixer des limites c’est totalement ça !
Moi je crois qu’il faut savoir se fixer des limites à soi même, et ce peu importe le milieu, c’est un peu tardif pour les bonnes résolutions mais le post sonne si juste.
Ok, donc tu vas pouvoir me recommander! Lol (C’était trop tentant de le sortir, désolé!) Mais honnêtement, ce n’est pas facile de se créer un réseau!
Bises
Bonjour Amylee,
Bel article (comme à chaque fois) 🙂