Cet hiver, le styliste Nicolas Ghesquière insuffle une énergie ultra moderne au défilé Balenciaga. En véritable artiste, sa démarche s’inscrit dans un univers de recherche créative. Cette fois, c’est le Ghesquière technique qui s’exprime.
Sa collection s’observe comme on participe à un happening artistique.
On retient des images, des effets bluffants, des compositions, et des associations jamais vues : les silhouettes explosent, décomposées, lignes carrées et rayures.
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A chaque modèle, il innove à partir d’un travail réalisé sur “le principe de packaging”, dedans/dehors, mousse protectrice/douceur de la matière, aux cachemires et aux soies, il oppose le nylon. Des expérimentations aux allures néocoutures, singulières, d’une élégance jamais vue, digne de l’esprit d’innovation de Cristobal Balenciaga en son temps.
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Des clashs de teintes et de techniques, extrêmement maîtrisés, libèrent une énergie fantastique. Aux tissus beiges épais, s’opposent le vert aqua, le bleu layette, des touches de roses ou de jaunes mariées parfois au rubis d’un pantalon. .
Le corps, protégé, dans cette boîte silhouette à multiples transformations n’expose plus les formes, mais soutient un manifeste créatif (graphiques inspirés des peintres suprématistes : Kasimir Malevitch).
Collection Prêt-à-Porter automne/hiver 2010-2011